Un acte est la manifestation concrète des pouvoirs d'action d'une personne, ce que fait une personne.
L'acte est la subdivision d'une pièce de théâtre ou d'un opéra.
L'acte est une notion de philosophie s'opposant à la puissance.
Un acte juridique est, en droit, une manifestation intentionnelle de volonté dans le but de réaliser certains effets de droit.
Les actes des Apôtres sont un livre du Nouveau Testament, tandis que les actes de Pierre sont des écrits apocryphes.
Les actes de conférence sont une publication rassemblant les communications faites lors d'un congrès scientifique.
L'acte médical.
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Etymologie.
Acte, Issu du latin actum ; acte, action, fait, exploit, apparenté au verbe agere, agir.
Précision, action vient également actus avec le suffixe — io. Io est le suffixe ajouté au radical du participe des verbes pour construire des substantifs féminins indiquant l’action du verbe.
Actus est le participe passé actif de ago. De l’indo-européen commun *h₂eǵ — qui donne aussi le grec ancien ἄγω, agō (« mener »).
Ce verbe, fréquent en latin classique, n’a curieusement aucune descendance dans les langues romanes modernes ou anciennes ; il a, vraisemblablement de bonne heure, totalement été supplanté par facio « faire ». Le sens primitif est « pousser », par suite « faire avancer [les choses] ». Ceci explique la différence entre agere et facere. Agere est imperfectif (caractère inachevé de l’action) il exprime l’activité dans son exercice alors que facere est perfectif (caractère achevé de l’action) et exprime l’activité prise sur le fait, dans un certain instant : quid agis ? « Comment vas-tu ? Que fais-tu ? À quoi t’occupes-tu ? » quid facis ? « que fais-tu ? Quel acte exécutes-tu ? ».
ago est apparenté au grec ἄγω. Le Bailly propose ; conduire, mener.
Guider, diriger, gouverner, commander.
Diriger, élever, former.
Emmener (sans idée de violence), emporter, entraîner (avec idée de violence).
Mener en avant, pousser devant soi.
S’avancer.
Résultat d’une action, opération accomplie.
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Traduction.
Dans le lexicon le possibilités de traductions , interprétations page 23, acte :
1 (action accomplie) actio, factum (1 Droit — Exposé écrit des faits et du raisonnement juridique présenté devant un tribunal. 2 Écrit excessif, violent qu’une personne publie pour attaquer ou pour se défendre.) → ή πράξις, (práxis) τό πραγμα (pragma) Les actes.
2 (Philosophie) actus (opp potentia) → η ενεργεια (energeia) (opp δυναμις (dynamis))
3 (document) scriptum → η συγγραφη (syngrafi) (actes publics), acta, tabulae, → τα υπομνηματα (ypomnimata)
4 (théâtre) actus, → το επεισοδιον (epeisodio)
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Les quatre paradigmes de reflexion possibles.
1 - (Philosophie) Capacité d’agir. Passer de la puissance à l’acte.
Actions, ce qu’on fait ou ce qu’on peut faire.
2 - (Droit) Écrit produisant des effets de droit. — Note : On distingue l’acte unilatéral de l’acte ou convention « synallagmatique ».
Déclaration faite devant un tribunal, soit spontanément, soit d’après l’ordre de la justice, et dont on a constaté l’existence.
Décision de l’autorité publique.
(Au pluriel) Recueils où sont réunies les décisions de l’autorité.
3 - (DocumentsScripturaire) - Journal ou mémoire fait par une société de savants ou d’hommes de lettres.
Dans les anciennes universités, nom que l’on donnait à une dispute publique où l’on soutenait des thèses.
4 - (Art dramatique) - Chacune des parties principales dont une pièce de théâtre est composée et entre lesquelles il y a un intervalle appelé entracte.
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Ontologie : puissance et acte.
La distinction prenait — actus est utilisé pour traduire la distinction aristotélicienne de la δύναμις (puissance) et de ἐνέργεια (force en action). Actes rend les deux termes de la différenciation grecque εγεον et ἐνέργεια qu’on a beaucoup de mal à exprimer en français sans user des deux radicaux, l’œuvre pour εγεον (egeon ) et l’acte pour ἐνέργεια. Voir Force Praxis, Essence, Être.
Par ailleurs δύναμις signifie à la fois la potentialité comme pas encore de l’acte, et la puissance comme pouvoir qui résulte : sur cette différence que le latin rend au moyen des deux termes potentia et potestas, dynamique (force et puissance) et pouvoir.
La puissance peut devenir ainsi, non pas le manque de l’acte, mais sa qualité éminente et la marque de l’humain, ce qui fait de l’acte une œuvre. Quant à l’acte manqué dont la réussite tient précisément à ce qu’il est manqué, on se reportera à ingenium.
Éthique : action et passion.
La distinction de l’action et de la passion est depuis les écoles de philosophie de l’Antiquité qui privilégient le premier terme même si elles interprètent parfois différemment, l’une des matrices de la pensée éthique, voir patos et passions.
L’émergence du vocabulaire de la volonté comme faculté désirante recoupe la même problématique.
On trouvera sous praxis et virtu l’exploration des principaux réseaux qui valorisent l’action en élargissant l’acte moral à l’historicité et au politique.
Le russe поступок postupok désigne l’acte éthique accompli par la personne личность licnost et se caractérise par la responsabilité et l’engagement.
Pragmatique : parler et agir.
Les développements contemporains dans la philosophie analytique, conduisent au domaine de la pensée et du langage. Voir acte de langage, intention, sens et vérité.
Gn 1, 3
ויאמר אלהים יהי אור ויהי אור
καὶ εἶπεν ὁ θεός γενηθήτω φῶς καὶ ἐγένετο φῶς
dixitque Deus fiat lux et facta est lux
Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut.
Coruscation.
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Acte signifie « réalité vive, terminée ». Cette signification, féconde dans le domaine juridique. Mais avant, il convient de distinguer, sans les séparer, l'acte et l'action. Bien qu'on ne mette pas de grandes différences entre ces deux termes. L’action renvoie à l'opération (c'est-à-dire aux dispositions subjectives et instrumentales), l'acte aux résultats de l'action repérables dans le monde, ces deux aspects s'appellent mutuellement.
1.- La tradition aristotélicienne
Le terme « acte » traduit deux termes d'Aristote : ενεργεια (qui est en plein travail) et ἐντελέχεια (qui séjourne dans sa fin). Ces deux mots sont souvent confondus, parfois par Aristote lui-même. L'analyse du mouvement en trois temps permet de les distinguer ; la fin du mouvement s'appelle ἐντελέχεια ; le mouvement considéré en son déploiement est ενεργεια ; quant à l'origine du mouvement, elle est en « puissance » δύναμις, c'est-à-dire susceptible de passer et de s'accomplir en sa fin. La fin est donc un achèvement rendu possible par le mouvement énergique accordé à la puissance.
L'action se déploie dans le temps, mais elle se vouerait à une simple succession d'instants si elle n'aboutissait jamais en un acte.
2. L'acte d’être
La tradition philosophique dit cependant plus habituellement que l'énergie contamine l'entéléchie, que l'être suit l'agir. Pour Plotin, l'être suit l'agir, car il est énergie, mouvement. Plotin est sans doute le premier des auteurs qui insiste sur l'originalité du principe en son unité, causa sui : « il ne faut pas craindre de poser un acte [ενεργεια] sans un être [ousia] qui agit, puisque c'est l'acte premier ». L'acte est ainsi plus parfait que la substance ουσία ; libre ἐλεύθερος, il est par lui-même ce qu'il est.
La philosophie française, depuis Descartes, est attentive au penser et au vouloir qui sont des actions, mais, et c'est là l'intuition cartésienne, qui s'accomplissent par le fait même en acte, qui font événement. Selon Heidegger, l'ontologie est une herméneutique, c'est-à-dire une lecture de nos actions affectives et rationnelles en lesquelles l'être, ou l'acte, s'expose. La phénoménologie contemporaine insiste semblablement sur un acte originaire, sur un apparaître qui se livre ou se « donne » dans l'apparence.
Puissance et acte
La puissance, en grec ancien δύναμις, selon les Définitions du pseudo-Platon, (Les Définitions sont un recueil apocryphe de 185 termes philosophiques, que les manuscrits joignent aux œuvres de Platon), est la « supériorité dans le domaine de l’action ou de la parole ». Chez Aristote, elle est associée à la matière, alors que l’acte relève plutôt des causes formelles et finales. L'exemple dont Aristote se sert le plus est celui de la statue : elle est en puissance contenue dans la pierre ou l'airain, et c'est le sculpteur qui l'actualise.
La puissance représente donc l'indéterminé et le possible : un bloc de marbre recèle en puissance une infinité de statues, mais une seule en émergera.
L'acte est la réalisation et en particulier l'acte humain, est ce qui donne forme au monde ou à ses parts : l'œuvre est extraite de la matière. La croissance d'un embryon, par exemple, est vue par Aristote comme l'émergence d'un être à partir de la matière donnée par l'œuf ou les menstrues.
Quant à l'entéléchie (de ἐντελέχεια, mot composé de ἐντελής, « complet, achevé », ἔχω, « porter », et du suffixe substantivant -ία, signifiant donc « état de ce qui est porté à complétion »), elle est souvent difficile à distinguer de l'acte dans les textes d'Aristote. Elle n'est pas pour autant totalement synonyme de l'acte : elle est à la fois le processus qui mène de la puissance à l'actualisation, et l'actualisation à son plus haut degré d'achèvement, lorsqu'elle ne renferme plus aucune indétermination issue de la matière. L'âme, qui donne sa forme aux corps de tous les êtres vivants, n'est jamais désignée comme une actualisation, mais toujours comme une entéléchie, signe de la perfection et de l'accomplissement d'une nature parfaitement achevée dans ses formes et dans ses fins : il y a beaucoup plus de finalité et de beauté dans les œuvres de la nature que dans celles de l’art(Aristote, Parties des Animaux).
Entendons la puissance comme l'agissement, en cela elle se rapproche de la conception aristotélicienne. Le penseur grec l'analyse dans sa forme immatérielle, elle serait la force (puissance active) présente dans la matière (puissance passive, qui attend l'acte), qui est la manifestation du travail de l'homme, (premièrement de Dieu) pour surgir, devenir forme matérielle. La puissance est l'idée eidos qui attend qu'on la réalise, matérialise μορφή.
Thomas d'Aquin a développé une théologie de l'acte et de la puissance, qui affirme essentiellement que Dieu est acte pur, que l'homme peut saisir l'existence de Dieu à partir des choses visibles, bien qu'il soit impossible pour un homme de saisir ce qu'est Dieu en lui-même.
1 La puissance et l'acte divisent l'être de telle sorte que tout ce qui est ou bien acte pur, ou bien composé nécessairement de puissance et d'acte comme principes premiers et intrinsèques.
2 L'acte, parce qu'il est perfection, n'est limité que par la puissance, qui est une capacité de perfection. Par conséquent, dans l'ordre où l'acte est pur, il ne peut être qu'illimité et unique ; là où il est fini et multiple, il entre en véritable composition avec la puissance.
3 C'est pourquoi dans la raison absolue de l'être même, Dieu seul subsiste, seul entièrement simple ; toutes les autres choses qui participent à l'être ont une nature qui restreint l'être, et sont constituées d'essence et d'existence, comme principes réellement distincts.
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L’acte manqué est une action non voulue qui produit des effets non désirés. L’absence de volonté est cependant contenue dans le champ de la conscience si l’on en croit la psychanalyse. En effet, l’acte manqué serait voulu inconsciemment. Il serait la manifestation d’une part de soi-même que nous ne contrôlons pas à un instant donné. Quant aux effets non désirés, la logique serait la même. Si l’on exclut le hasard de toute explication concernant le réel, aucun acte alors n’est gratuit et donc ses effets ont un sens. Le psychanalyste y trouve d’ailleurs le triomphe de refoulements qui parviennent à s’exprimer en public. Les actes manqués seraient ainsi le miroir qui reflète notre plus profonde intériorité. Ils dévoileraient au grand jour une part de soi que nous cachons aux autres, mais surtout à nous-mêmes. Le geste manqué retranscrirait dans la réalité une part inconnue de chaque individu qui pourtant le gouverne. Le hasard serait alors une excuse irrecevable.
Quas quia Pygmalion aeuum per crimen agentis
uiderat, offensus uitiis, quae plurima menti
femineae natura dedit, sine coniuge caelebs
uiuebat thalamique diu consorte carebat.
Interea niueum mira feliciter arte
sculpsit ebur formamque dedit, qua femina nasci
nulla potest ; operisque sui concepit amorem.
Virginis est uerae facies, quam uiuere credas,
et, si non obstet reuerentia, uelle moueri ;
ars adeo latet arte sua. Miratur et haurit
pectore Pygmalion simulati corporis ignes.
Saepe manus operi temptantes admouet, an sit
corpus an illud ebur ; nec adhuc ebur esse fatetur.
Oscula dat reddique putat loquiturque tenetque
et credit tactis digitos insidere membris
et metuit, pressos ueniat ne liuor in artus ;
et modo blanditias adhibet, modo grata puellis
munera fert illi, conchas teretesque lapillos
et paruas uolucres et flores mille colorum
liliaque pictasque pilas et ab arbore lapsas
Heliadum lacrimas ; ornat quoque uestibus artus,
dat digitis gemmas, dat longa monilia collo,
aure leues bacae, redimicula pectore pendent.
Cuncta decent ; nec nuda minus formosa uidetur.
Conlocat hanc stratis concha Sidonide tinctis
appellatque tori sociam acclinataque colla
mollibus in plumis, tamquam sensura, reponit.
Festa dies Veneris tota celeberrima Cypro
uenerat et pandis inductae cornibus aurum
conciderant ictae niuea ceruice iuuencae,
turaque fumabant ; cum munere functus ad aras
constitit et timide : “ Si, di, dare cuncta potestis,
sit coniunx, opto, ” (non ausus « eburnea uirgo »
dicere) Pygmalion « similis mea » dixit « eburnae ».
Sensit, ut ipsa suis aderat Venus aurea festis,
uota quid illa uelint et amici numinis omen,
flamma ter accensa est apicemque per aera duxit.
Vt rediit, simulacra suae petit ille puellae
incumbensque toro dedit oscula ; uisa tepere est.
Admouet os iterum, manibus quoque pectora temptat ;
temptatum mollescit ebur positoque rigore
subsidit digitis ceditque, ut Hymettia sole
cera remollescit tractataque pollice multas
flectitur in facies ipsoque fit utilis usu.
Dum stupet et dubie gaudet fallique ueretur,
rursus amans rursusque manu sua uota retractat ;
Tum uero Paphius plenissima concipit heros
uerba quibus Veneri grates agat ; oraque tandem
ore suo non falsa premit ; dataque oscula uirgo
sensit et erubuit timidumque ad lumina lumen
attollens pariter cum caelo uidit amantem.
Coniugio, quod fecit, adest dea ; iamque coactis
cornibus in plenum nouiens lunaribus orbem,
illa Paphon genuit, de qua tenet insula nomen.
Pygmalion les avait vues menant leur vie scélérate,
et s'offusquait des vices sans nombre transmis à la femme
par la nature. Aussi vivait-il en célibataire, sans épouse,
et pendant longtemps personne ne partagea sa couche.
Cependant, avec un art admirable, il sculpta de l'ivoire pur,
lui donnant une beauté avec laquelle nulle femme
ne peut naître ; et il tomba amoureux de son oeuvre.
Elle a l'apparence d'une vraie jeune fille, on pourrait la croire
vivante et, si la réserve ne la retenait, prête à se mouvoir ;
tant l'art se dissimule à force d'art. Pygmalion est émerveillé
et les feux qu'éveille ce semblant de corps emplissent son coeur.
Souvent il s'approche, ses mains palpent son oeuvre, ne sachant
si elle est de chair ou d'ivoire. Et il ne dit plus qu'elle est en ivoire ;
il lui donne des baisers, et pense qu'elle les lui rend ; il lui parle,
l'étreint, croit sentir ses doigts presser les membres qu'ils touchent
et craint que les bras ainsi serrés ne soient marqués de bleus.
Tantôt il lui dispense des caresses, tantôt lui offre des présents
appréciés par les filles : coquillages, beaux galets, petits oiseaux,
des fleurs de mille couleurs, des lis, des balles peintes
et les larmes des Héliades, tombées des arbres.
Il la pare aussi de vêtements, passe à ses doigts
des pierres précieuses et à son cou de longs colliers ;
il suspend des perles à ses oreilles, des chaînettes sur sa poitrine.
Tout lui sied ; et nue, elle ne paraît pas moins belle.
Il la pose sur des tapis teints de pourpre de Sidon,
il l'appelle la compagne de sa couche, et la dépose, nuque inclinée,
sur un coussin de plumes, comme si elle allait y être sensible.
Le jour de la fête de Vénus était très populaire dans toute l'île de Chypre.
Des génisses, dont les hautes cornes avaient été couvertes d'or,
étaient tombées sous la lame qui avait frappé leur cou de neige ;
les encensoirs fumaient. Son offrande accomplie, Pygmalion s'arrêta
près de l'autel et dit timidement : “ Dieux, si vous pouvez tout donner,
je souhaite avoir pour épouse ” – il n'osa dire ‘ la vierge d'ivoire ’ –
“ une jeune fille qui ressemble à ma statue d'ivoire ”.
Vénus en personne qui, toute parée d'or, était présente à ses festivités,
comprit le sens de ces voeux et, en présage de la bienveillance divine,
la flamme trois fois se ralluma et éleva dans l'air sa langue de feu .
Une fois rentré chez lui, il se rendit près de la statue de son amie
et, couché près d'elle, la couvrit de baisers : elle lui parut tiède.
Il approche à nouveau ses lèvres, et de ses mains lui tâte la poitrine :
l'ivoire s'amollit quand il l'a touché, il perd de sa rigidité,
se creuse et cède sous les doigts, comme la cire de l'Hymette
qui fond au soleil et qui, sous le pouce qui la façonne, prend moultes formes
et devient d'autant plus propre à l'usage dans la mesure où l'on s'en sert.
L'amant reste interdit, hésite à se réjouir, craint de se tromper,
retire puis reprend à nouveau en mains l'objet de ses voeux :
c'était un corps vivant, dont les veines palpitent sous son pouce.
Alors le héros de Paphos conçoit des formules pleines de reconnaissance
pour rendre grâce à Vénus. Enfin ce n'est plus une fausse bouche,
qu'il presse sous sa bouche ; la jeune fille a senti les baisers
qu'il lui donne et elle a rougi, puis, levant timidement son regard
vers la lumière, elle a aperçu au même instant et le ciel et son amant.
La déesse assiste à l'union qu'elle a accomplie ; et déjà
quand les cornes de la lune neuf fois eurent refait un cercle plein,
la jeune femme mit au monde Paphos, une fille dont l'île conserve le nom.