Prémisse,
Dans son premier ouvrage publié, Après la finitude, Meillassoux affirme que la philosophie post-kantienne est dominée par ce qu'il appelle le postulat du corrélationisme, c'est-à-dire l'idée selon laquelle nous ne pouvons pas penser les choses de façon absolue, mais toujours relativement aux conditions de la donation de l'objet dans une conscience présente. Le propos de ce livre est de démontrer la possibilité d'échapper au corrélationnisme, à partir d'un argument appelé par Meillassoux "principe de factualité", et dont la caractéristique est de se fonder sur les mêmes prémisses que le corrélationnisme fort : la contingence de toutes choses.
Le temps est une notion qui rend compte du changement dans le monde. Est-il une propriété fondamentale de l'Univers, ou le produit de l'observation intellectuelle et de la perception humaine. Les réponses ne suffisent pas à dégager un concept du temps.
Le temps est-il un objet physique ou mathématique? Il n'existe pas de mesure du temps de la même manière qu'il existe une mesure de la charge électrique, de la masse ou de l’espace. La mesure du temps est une « mesure de la durée » en lieu de mesure du temps, c'est-à-dire du temps écoulé entre deux événements. Cette mesure se base sur des phénomènes périodiques ou quantiques. La généralisation de la mesure du temps a changé la vie quotidienne, la pensée religieuse, philosophique, et scientifique. Pour la science, le temps est une mesure de l'évolution des phénomènes. Selon la théorie de la relativité, le temps est relatif, et l'espace et le temps sont intimement liés.
Le temps a pour anagramme temples. Le mot temps vient du latin tempus, de la même racine que le grec ancien τεμνεῖν (temnein), couper, qui fait référence à une division du flot du temps en éléments finis. temples (templum) dérive également de cette racine et en est la correspondance spatiale, le templum initial est la division de l’espace du ciel ou du sol en secteurs par les augures). Le mot « atome » (« insécable »), du grec ἄτομος (atomos) (non coupé, indivisible) dérive également de la même racine.
Selon les Définitions du pseudo-Platon, le temps est le « mouvement du soleil, mesure de sa course ».
Le Chronos (Χρόνος : « temps, durée de temps ») est un concept qui, adjoint à l’Aiôn (Αἰών : « temps, durée de la vie d'où destinée, sort ») et au Kairos (Καιρός : « moment opportun, occasion »), permet de définir le temps. Le Chronos est le tout du temps, relatif au présent. C'est un point mouvant sur la flèche du temps qui définit les infinis à ses deux bornes.
La notion de temps est un corollaire de la notion de mouvement : le mouvement est la variation des choses la plus accessible à la perception. La variation n'existe que dans la durée. Ainsi, selon Aristote, le temps est le nombre du mouvement selon l’antérieur et le postérieur.
L’être humain constate en effet que des « objets » de toutes sortes sont affecté par des « événements » et que ce processus prend place dans un temps partagé par tous ceux qui ont conscience de son cours. Le temps semble donc supposer à la fois changement et permanence.
L'aspect linéaire et irréversible a servi à mesurer le temps, par exemple par la combustion complète d'une bougie, la régularité du retour de certains événements donne une mesure plus précise. Les phénomènes périodiques naturels ont permis d’établir très tôt une référence de durée, le calendrier et donc de quantifier le temps, c'est-à-dire lui associer un nombre et une unité, en effectuer une mesure. Aux temps modernes, des phénomènes périodiques artificiels ont permis de mesurer des durées plus courtes avec des horloges. Cette connaissance est au mieux celle d’une substance du temps : elle n’apprend rien sur sa nature intime, car la mesure n’est pas le temps – il faut du temps pour établir une mesure. Saint Augustin écrit à propos de la définition du temps : « Ce mot, quand nous le prononçons, nous en avons, à coup sûr, l’intelligence et de même quand nous l’entendons prononcer par d’autres. Qu'est-ce donc que le temps? Si personne ne m'interroge, je le sais ; si je veux répondre à cette demande, je l'ignore ».
Aristote propose la première tentative d'explication physico-mathématique du temps pendant que ses principales déterminations ( succession, irréversibilité, mesurabilité ), dégagées par la pensée archaïque, vont être exprimées avec plus de rigueur encore. Aristote complète la notion avec deux autres caractères : la continuité et la simultanéité.
Pour Aristote, si le « temps » n'est pas directement le mouvement, il lui est néanmoins étroitement lié, puisqu'il dit de lui qu'il est, selon son expression, « quelque chose du mouvement ». Aristote donne pour preuve de cette liaison que dans les états de sommeil, nous ne percevons plus le temps. Le temps est ressenti, lorsque est perçu, dans un mouvement, un « ordre d'antériorité et de postériorité ».
Avec Aristote s'impose l'idée d'un temps qui prend sa source dans la nature et passe avec les choses autrement dit d'un temps objectif ignorant l'observateur, qui régnera jusqu'à ce que Newton développe pour ses besoins, la conception d'un temps théorique, le « temps newtonien », coulant uniformément, sans relation avec quoi que ce soit d'extérieur, ni observateur ni choses. Chez Aristote, « le temps est pour la première fois cerné à partir de la notion du temps présent c'est-à-dire du « maintenant » ». À noter que cette façon d'aborder le temps à partir de la primauté du présent ne sera plus jamais remise en cause dans toute l'histoire de la philosophie.
Emmanuel Kant, abordait le temps sous un angle nouveau, il cherche à savoir « qu'elle est la fonction dévolue au temps dans tout acte d'entendement », pour cela il cherche à déterminer dans ce cadre métaphysique inchangé la nature du temps. Le temps apparaît comme n'étant pas un concept empirique, c'est-à-dire qu'il n'est pas une chose comme une autre. Le temps est une représentation nécessaire a priori puisqu'il est la condition de possibilité des phénomènes. Il apparaît (à l'instar de l'espace), comme une forme a priori de la sensibilité, nécessaire à la constitution de l'expérience humaine. Cette forme est dite a priori parce qu’elle précède nécessairement les données sensibles de l'expérience, elle seule rendant cette expérience, possible. Le temps est un universel présent dans toute expérience, que celle-ci concerne des objets extérieurs ou qu’elle soit intérieure, comme l’est l’imagination par exemple. Le temps n'est pas conceptuel, car un concept est construit à partir d'éléments plus simples que lui, or, un morceau de temps n'est pas plus simple que le temps entier.
En tant que « grandeurs infinies » le temps avec l'espace forment un tout unique. Ils sont ensemble comme une forme sensible donné dans une intuition immédiate et inséparable des phénomènes.
La modernité ajoute aux traditionnels caractères (succession, irréversibilité, mesurabilité), un quatrième trait : la « linéarité », dont la philosophe Hannah Arendt soutient qu'elle ne s'installa véritablement dans les esprits qu'au XVIII siècle « au moment où fut établie la chronologie prenant comme point central la naissance du Christ, à partir duquel les événements sont datés non seulement vers le futur mais aussi vers un passé lointain ». Avec la phénoménologie va naître le temps conçu comme rupture, discontinuité, et coupure.
Espace est apparenté à spissus (« épais »), spes (« espoir »), à stadium emprunté au grec ; l’idée commune derrière ces mots est celle de prospérer, de s'étendre, croitre et pousser. Plus avant, apparenté à spět (« arriver à bonne fin ») en tchèque, spät (« tard ») en allemand.
spatium
Espace, étendue, intervalle, distance, éloignement.
Étendue d'un corps, longueur, hauteur, grandeur.
Espace où l'on circule, lieu de promenade, tour de promenade, place.
Espace à parcourir, parcours, trajet, chemin, étape, orbite d'un astre.
Stade, champ de course, carrière, lice, arène ; tour dans la carrière, évolution.
Carrière de la vie, espace de temps, temps, période, durée, moment, délai, répit, loisir, occasion.
(Musique) Intervalle, mesure.
On distingue grossièrement un avant Descartes et un après Descartes. Après Descartes, l'espace est appréhendé comme un réceptacle, comme contenant vide, homogène, doté de trois dimensions, il s'étend de manière uniforme et équivalente en toutes ses directions. L'origine métaphysique de cette caractérisation géométrico-physique, demeure, inquestionnée. Avant Descartes, Aristote, n'avaient pas l’ expérience du spatial à partir de l'extension, ils raisonnaient à partir de la notion de lieu τοπος en tant que « chôra », χώρα , dont le sens est à prendre comme cette dimension qui réserve et donne place aux « choses » pour être ce qu'elles sont en tant qu'elles ont leur lieu propre.
Dans une vue synthétique, on peut résumer à partir de l'article du Dictionnaire des concepts de Michel Blay, à trois types de positions l'attitude des philosophes vis-à-vis de la question de l'espace : L'espace entendu comme réceptacle ou contenant des corps matériels et théâtre des rapports entre ces corps, dans lequel le vide est possible et nécessaire. L'espace défini comme somme des lieux occupés par des corps dans lequel le vide est exclu dont les plus illustres représentants sont Aristote et Descartes.
L'espace comme condition a priori de la sensibilité chez Kant.
À l'époque d'Aristote, il est admis que la Terre est sphérique et se maintient en équilibre, sans aucun support physique, au centre d'un Ciel clos lui aussi sphérique. Toutefois cet Univers sphérique, ou Cosmos écrit Alexandre Koyré, n'est pas à penser comme une boule flottant sur du vide, « car au dehors il n'y a rien, pas même du vide ».
le terme de Kosmos, κόσμος, désigne originellement l'ordre et par extension ce qui comporte de l'ordre. Aristote, qui utilise ce terme, en parallèle avec Ouranos, Οὐρανός, accentue la différence entre le monde « sublunaire » et le monde astral, se démarque néanmoins de la tradition hermétique qui considère l'Univers comme essentiellement beau et ordonné.
Dans le Timée, Platon s'agissant de l’espace et du lieu, use alternativement des deux termes de topos (τόπος) et de chôra, χώρα dans des significations différentes.
La question du lieu est primordiale dans l'appréhension grecque du phénomène de l'espace. Chaque substance se voit attribuer un « lieu » qui correspond à l'enveloppe du corps correspondant. Au sens grec l'espace est vu à partir du corps, comme son lieu, comme le contenant du lieu. Ceci ne va pas véritablement changer jusqu'à nous, l'espace est encore pensé à partir des corps.
Chaque corps, chez les grecs, a un « lieu », en un autre sens, qui lui est propre et dans lequel il se tient naturellement : si rien n’y fait obstacle, chacun tend à se porter vers son lieu propre. Aristote élargit l'hypothèse en définissant le mouvement, de telle façon que dans sa théorie des quatre éléments chaque corps, tente de regagner son lieu naturel, le fleuve dans son lit, la pierre sur le sol, qu'une fois atteint il ne quitte plus et se maintient ainsi dans son état de repos.
Alexandre Koyré note que « la naissance de la science moderne implique non seulement la rupture du cadre fini de l'univers aristotélicien, mais encore la destruction du Cosmos, l'infinitisation de l'univers et la géométrisation de l'espace ».
Emmanuel Kant pense que le concept d'espace ne peut pas être dérivé de notre expérience concrète puisqu'il est présupposé dans cette expérience elle-même. De ce préalable, il tire la conclusion que l'espace au même titre que le temps « est une représentation et plus particulièrement une forme « a priori » de notre sensibilité ». Kant va parler à propos de l’espace d'une forme pure de l’intuition externe à travers laquelle le sujet forme des objets et sans laquelle il ne saurait y avoir d’objets pour lui. En effet, la capacité à ordonner la matière des sensations dont découle pour nous la forme de tout objet ne peut être elle-même sensation, elle doit être a priori dans l'esprit, toute prête à s'appliquer à tous. L'argumentation se développe en quatre moments.
L'espace, pour la raison précitée, n'est pas un concept acquis d'expériences antérieures.
L'espace est une représentation nécessaire a priori puisqu'il est la condition de possibilité des phénomènes, si l'on peut concevoir un espace sans objet, il est impossible de concevoir des objets sans espace
L'espace n'est pas conceptuel, car un concept est construit à partir d'éléments plus simples que lui, or, un morceau d'espace n'est pas plus simple que tout l'espace. Il n'est donc pas non plus un rapport de choses en général.
En outre, l'espace ne saurait être assimilé à un concept parce qu'il n'est pas la simple représentation d'un caractère commun à une multitude, mais qu'il contient en soi une multitude de représentations, en ce sens il s'agit d'un universel d'un genre particulier. Kant parle à ce propos de « grandeur infinie ».
À noter que pour Kant, « l'espace n'est pas la condition de la possibilité des choses en soi, mais seulement la condition de leur manifestation à notre esprit ».
Kant pense pouvoir aussi déduire notre capacité à nous orienter, du sens que nous avons « a priori » de la droite et de la gauche qui intervient comme principe régulateur. Le problème va se poser de savoir si dans cette conception l'espace reste une réalité extérieure indépendante du sujet ou devient simplement une intuition jaillie de l’observateur.
Martin Heidegger aborde le problème de l'espace, dans les paragraphes 19 à 24, ainsi que 70 de son maître livre Être et Temps. Conformément à sa démarche générale, le philosophe tente de cerner ce qui est pensé au plus près du phénomène à travers la notion d'espace. Est-il justifié de le comprendre d'emblée comme simple réceptacle, homogène à trois dimensions et de s'en tenir là ? En posant cette question, Heidegger travaille en amont de cette problématique, en détermine sa possibilité interne et « libère ainsi le sol à partir duquel la notion d'espace devra être examinée ».
Le Nuzhat al-mushtāq fi'khtirāq al-āfāq (arabe : نزهة المشتاق في اختراق الآفاق , lit. «le livre des voyages agréables dans des pays lointains»), le plus souvent connu sous le nom Tabula Rogeriana (lit. « Le Livre de Roger » en latin), est une description du monde et une carte du monde créées par le géographe arabe, Muhammad al-Idrisi, en 1154. Al-Idrisi a travaillé sur les commentaires et les illustrations de la carte pendant quinze ans à la cour du roi normand Roger II de Sicile, qui a commandé l'ouvrage autour de 1138.
Une montre est un instrument de mesure du temps qui se porte sur soi. Une montre diffère d’une horloge, d’une pendule ou de tout autre instrument de mesure du temps par le fait qu’elle peut être emportée lors de déplacements sans que son fonctionnement soit altéré.
Les premières montres sont portées dans une poche de gilet, veste ou veston (poche qui portait le nom de gousset, d'où le nom de montre gousset), ou bien encore attachées à l'extrémité d'un ruban ou d'une chaînette fixé en haut de la culotte ou du pantalon.
Aujourd’hui, la montre se porte majoritairement au poignet et est dite « montre-bracelet ». Une montre doit présenter certaines qualités. Parmi les plus courantes : l'exactitude,la stabilité, ou fiabilité, l'étanchéité pour préserver le mouvement de toute humidité et autres influences nuisibles à sa bonne marche, la résistance aux chocs, l'antimagnétisme.
Montre atomique Hoptrff N°16 "The Atomic Wristwatch" dont le retard n'est que d'une demi seconde tout les 1000 ans, sachant qu'une montre mécanique contemporaine de qualité perd 3 secondes par jour.
La seconde est devenue l’unité de référence du temps. En effet, depuis la 13e Conférence générale des poids et mesures (1967), la seconde n’est plus définie par rapport à l’année, mais par rapport à une propriété de la matière ; cette unité de base du Système international a été définie dans les termes suivants : « La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133 ».
C'est à une heure du matin, le 29 mars 1866 que Caroline Pelletier, épouse Hippolyte Vincent, met au monde, à Thonon les Bains, Charles Adolphe Henri.
Le 21 mai 1885, Henri Vincent passe devant le bureau de recrutement de Châtellerault. Il signe un engagement pour cinq ans dans l’Infanterie. Henri Vincent est deuxième classe au 131ème Régiment d’Infanteri
Le voici caporal, caporal-chef fourrier, sergent en mai 1887 Il est inscrit le 24 avril 1889 au cours d'élève-officier au 100ème R.I.Il devient sous-lieutenant en mars 1890, 246ème sur 461.
Lieutenant, Lieutenant de première classe, le 30 décembre 1902, Henri Adolphe Charles Vincent est promu au grade de Capitaine au sein du 149ème Régiment d’Infanterie.
Le 4 octobre 1905, notre brave capitaine fait une chute de cheval. Tandis qu'un certain Orvild Wright vole à trente sept mètres d'altitude, Henri Vincent s'écrase au sol.
Fractures, arrachements ligamentaires, contusions. La convalescence va lui donner le temps de réfléchir. Et il va bien utiliser, le temps.
Justement, c'est à cela, qu'il pense, le temps. Aboutissement de ses longues réflexions, cogitations, calculs, croquis, schémas, plans, prototypes et essais, il présente officiellement sa montre boussole.Bel objet. La montre-boussole sera présentée en 1909.
Notice sur la Montre-Boussole du capitaine Henri VINCENT Brevetée S.G.D.G.en France et à l'étranger.
La notice est annotée de la main de l'auteur lui-même et est incluse dans un savant document qu'il a dédicacé à Monsieur Georges Bidault de l'Isle.
Dès la première page de cet ouvrage, force est de reconnaître que celui qui avait gravi un à un les échelons de la hiérarchie militaire n'était pas qu'un simple caporal-fourrier, loin s'en faut !Le capitaine Vincent eu Camille Flammarion comme maître. En réalité, notre fantassin avait la tête dans les étoiles.
Quest ce que le « cosmogéosphère » ?
Voici ce qu'en écrit Camille Flammarion :
« Le cosmogéosphère permet de se rendre compte avec une très grande exactitude et sans aucune démonstration théorique de tous les phénomènes cosmographiques résultant de la rotation de la terre autour de son axe et de son mouvement de translation autour du soleil.
Il est a lui seul un beau chapitre d'enseignement de cosmographie populaire. »
Retour en 1909. On lit-on dans les premières pages de la notice:
« la montre-boussole réunit en un seul les divers appareils employés pour mesurer le temps, se décliner, trouver l'heure, déterminer la longitude, s'orienter, se diriger et mesurer les angles.
Elle est à la fois une montre ordinaire, une monstre astronomique, un calendrier, un cadran solaire, une boussole de déclinaison, une boussole d'orientation, une boussole directrice, une boussole marine, un rapporteur, un gnomon-théodolite et un goniomètre. »
« Elle est de la plus grande utilité aux officiers et sous-officiers (…) aux explorateurs (…) aux navigateurs, marins et patrons-pêcheurs (…) aux ingénieurs, architectes, agents voyers, géomètres et topographes (…) aux professeurs de physique et instituteurs (…) aux aéronautes et aux aviateurs (…) aux forestiers, douaniers, automobilistes, cyclistes, chasseurs, touristes, cavaliers et voyageurs (…).
Vaste programme ! Le tout en 1909 ! L'année pendant laquelle Louis Blériot traverse la Manche avec son Blériot XI, il possédera d’ailleurs une montre boussole. L'année où Louis Renault devient le seul patron des automobiles Renault. L'année au cours de laquelle Robert Peary est le première homme à atteindre le pôle nord.
En récompense pour cette invention, il reçoit un témoignage de félicitations de Jean Brun, ministre des Armées le 20 avril 1911. On lui décerne la Légion d'Honneur le 12 juillet, décoration qui lui est remise par le Général Sarrail en personne le 14, devant le front des troupes au garde à vous.
Description, directement du producteur au consommateur:
Les pinnules de l'alidade de visée en position d'utilisation. Les connaisseurs constateront que la « bulle » de la boussole est parfaitement « coincée »...
Le style destiné à utiliser la montre arrêtée en guise de cadran solaire et la clé de remontage.
Le style et la clé dans leurs logements à gauche et à droite. A droite, le poussoir permettant la mise à l'heure et l'orifice du remontoir.
Le 14 août 1954, le brave Colonel Henri Vincent quitte ce bas monde, au numéro 9 de la rue Théodore Deck dans le quinzième arrondissement de Paris.
Outre la montre-boussole, il a laissé derrière lui le « cosmogéosphère », un « cadran astronomique universel » et le « multiplex » qui est un « compas-déclinomètre-dérivomètre-collimateur lumineux ».
Il a été élevé au grade d' Officier de la Légion d'Honneur, le 22 juillet 1923, il était Officier des Palmes Académiques, membre de l'Observatoire, membre de la Société géographique de France, médaillé de la Sorbonne.
Il a écrit six ouvrages scientifiques, sept ouvrages militaires et quatorze ouvrages techniques qui traitent aussi bien des pensions d'invalidité que du « formulaire à l'usage du personnel chargé de la tenue du fichier documentaire dans les bureaux de recrutement et corps de troupe ou service ».