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Deux jeunes filles, ou la belle Rosine (1847) Antoine Wirtz.

Deux jeunes filles, ou la belle Rosine (1847) Antoine Wirtz.

Le problème corps-esprit est le problème de la détermination des relations entre le corps humain et l'esprit. Quoique ce problème existe presque depuis l'origine de la philosophie, ce problème est connu depuis le XXe siècle comme une question principale, ou alors comme la question centrale de la philosophie de l'esprit.

Le problème corps-esprit est principalement le problème de savoir comment expliquer les relations entre l'esprit, et les états corporels. Il est par exemple évident que nos expériences sensorielles ont leur origine dans des stimuli qui nous parviennent du monde extérieur par le moyen de nos organes des sens, et que ces stimulis produisent des modifications de l'état de notre cerveau, causant en fin de compte la vision de sensations qui peuvent être agréables ou déplaisantes. Il semble aussi évident que nous pouvons mouvoir notre corps en sorte de satisfaire un besoin ou un désir. Pourtant, comment se peut-il que l'expérience consciente puisse mettre en mouvement un corps ?

 

Thalès est quelquefois tenu pour un physicaliste totalement moniste, mais l'opposition entre matière et esprit n'existe pas dans cette pensée.Parménide relève une différence insurmontable entre l'être et la pensée d'un côté, et de l'autre la nature ; le pythagorisme importa ensuite en Grèce la croyance en l'immortalité de l'âme, par conséquent indépendante du corps ; Démocrite, d'une manière assez comparable à Parménide, sépare ce qui est connu par la raison et les phénomènes conventionnels que nous observons ; enfin, Platon est finalement le premier philosophe à formuler le problème dans toute son ampleur en exposant plusieurs théories visant à comprendre la nature de l'âme.

Le dualisme est la pensée qui admet tant l'existence du monde matériel que de l'esprit, mais comme réalités différentes par nature.

Le problème classique est celui des relations entre ces deux mondes : la typologie du dualisme montre les différentes manières de répondre à ce problème. Généralement, les penseurs dualistes soit admettent l'obscurité de ces relations, Descartes - mais en posant l'évidence de son existence -nous expérimentons que nous avons une double existence-, soit recourent à une causalité transcendante à l'expérience qui est soit l'action directe de Dieu, Nicolas Malebranche, soit une conséquence de l'action de Dieu organisant le monde, Leibniz.

Le dualisme est caractérisé par les traits suivants : le corps est situé dans l'espace et le temps ; il peut être connu par les sens, et il peut être l'objet des sciences qui en recherchent les mécanismes causaux ; l'esprit ou l'âme, est situé dans une intériorité qui n'est ni visible, ni, en conséquence, reconnaissable par autrui : l'esprit ne peut par conséquent être l'objet d'une science, car il échappe au mode d'existence causal de la matière. L'impossibilité pour le dualisme d'attester l'existence de l'esprit d'autrui le conduit le plus souvent à une seconde aporie : le solipsisme.

 

Descartes

Selon Descartes, le corps et l'âme sont deux substances «réellement différentes» : en effet, nous pouvons avoir une connaissance claire et différente de l'une sans avoir besoin de concevoir l’autre; Principes de la philosophie, I, 60. L'âme est une substance pensante, alors que le corps est une substance étendue qui couvre dans l'espace. Cette distinction réelle du corps et de l'âme ne s'oppose pas à leur union : le «dualisme» cartésien ne veut pas dire qu'âme et corps soient totalement scindés : il y a ainsi «certaines choses que nous expérimentons en nous-mêmes, qui ne doivent pas être attribuées à l'âme seule, ni aussi au corps seul, mais à l'étroite union qui est entre eux (... )  : tels sont les appétits de boire, de manger, et les émotions ou passions de l'âme, qui ne dépendent pas de la pensée seule, comme l'émotion à la colère, à la joie, à la tristesse, à l'amour, etc. tels sont l'ensemble des sentiments, comme la lumière, les couleurs, les sons, les odeurs, le goût, la chaleur, la dureté, et l'ensemble des autres qualités qui ne tombent que sous le sens de l'attouchement.» Principes de la philosophie, I, 48.

L'union de l'âme et du corps est un mystère : nous ne pouvons la connaître de façon claire et différente, c'est-à-dire que nous ne la comprenons pas; mais nous l'expérimentons avec évidence. Il nous est par conséquent impossible de penser l'union du corps et de l'esprit. Nous ne pouvons que la vivre.

 

Pour Malebranche l'action du corps sur l'esprit et de l'esprit sur le corps est impossible ; en conséquence, c'est Dieu qui agit seul, en conformant la volonté de l'esprit aux actes du corps.

 

Leibniz pose que l'univers est constitué de monades qui sont fermées au monde extérieur. Par conséquent, comment expliquer que tout se passe dans le monde comme si les monades s'influençaient réellement mutuellement ? Leibniz explique cette concordance par une harmonie universelle entre l'ensemble des êtres, et par un créateur commun de cette harmonie :

«Aussi Dieu seul fait la liaison et la communication des substances, et c'est par lui que les phénomènes des uns se rencontrent et s'accordent avec ceux des autres, et donc qu'il y a de la réalité dans nos perceptions.» (Discours de métaphysique)

Si les monades semblent tenir compte les unes des autres, c'est parce que Dieu les a créées pour qu'il en soit ainsi. C'est de Dieu que les monades sont créées d'un coup par fulguration, à l'état d'individualité qui les fait comme de petits dieux. Chacune possède un point de vue sur le monde, une vue de l'univers en miniature, et toutes ses perspectives ont ensemble une cohérence interne, alors que Dieu possède l'infinité des points de vue qu'il crée sous la forme de ces substances individuelles. La force et la pensée intimes des monades sont par conséquent une force et une pensée divines. Et l'harmonie est dès l'origine dans l'esprit de Dieu,  elle est préétablie.

 

Dérivé de la philosophie, le dualisme de la psychanalyse est un des piliers de la métapsychologie de Freud et de la majorité de ses suiveurs. Sans utiliser le terme «dualisme» Freud a toujours construit sa clinique et ses théories sur l'idée d'un conflit dynamique entre pulsions, sexuelles et d'autoconservation, puis de vie et de mort. Avant lui, Gustav Fechner et d'autres avaient tenté de rendre compte du lien entre corps et esprit par la psychophysique. À l'opposé Carl Gustav Jung, Pierre Janet sont présentés comme des monistes. Les neurosciences postulent elles aussi une unité corps-esprit, un monisme; en en référant surtout à l'opposition Spinoza - Descartes.

 

Il existe au moins trois apories classiques au dualisme ; ces objections ont été développées, entre autres, par Spinoza et Daniel Dennett :

le problème de l'interaction entre le corps et l'esprit ; le rapport de deux causalités de natures différentes est inintelligible. En effet : l'alternative semble être la suivante : ou bien le corps et l'esprit sont dans un rapport de causalité, et dans ce cas ils sont de même nature, il n'y a par conséquent pas de dualisme (mais le problème de leurs rapports n'est pas résolu)  ; ou bien, n'étant pas de même nature, ils possèdent chacun une causalité propre.

le solipsisme : pour comprendre cette objection, il est envisageable de partir d'une expérience de pensée découverte par Descartes (Méditations Métaphysiques)  : regardant dans la rue par la fenêtre, je vois des chapeaux et des vêtements qui se meuvent ; comment puis-je savoir que ce ne sont pas des machines qui les font mouvoir, plutôt que des hommes tels que moi. Le problème du dualisme est ici que l'unique connaissance de la réalité spirituelle est celle que chacun possède dans une sphère privée qu'on appelle intériorité ; il en découle que je ne peux attribuer un esprit à autrui que étant donné que ce qui apparaît publiquement se conforme à une conduite intelligible à laquelle je peux rattacher des motivations, des décisions, etc. Je ne sais par conséquent jamais si autrui est aussi un esprit, en plus d'être le corps que je vois. L'esprit, dans cette hypothèse, semble devenir ce qu'on a nommé un fantôme dans la machine.

le problème de la connaissance de soi et du langage privé. Selon le dualisme, tout homme possède une intériorité, un "espace" privé dans lequel il se perçoit sentant et pensant. Dans cette hypothèse, chacun se connaît intimement, et il est impossible de se tromper sur ses propres pensées et perceptions. Or, cette thèse qui est dans la culture occidentale une évidence pour presque n'importe qui, pose de graves difficultés. Ces difficultés ont spécifiquement été soulevées par Nietzsche, puis dans le cadre de la philosophie analytique, avec Wittgenstein. La première de ces difficultés est qu'on ne connaît que des généralités qui s'expriment à travers un langage public. Or, notre intériorité est , au mieux, un flux de sensations qu'il nous est impossible d'exprimer pour elles-mêmes. Ainsi, lorsque nous désignons la couleur rouge que nous sentons, nous parlons du rouge généralement - la notion - et jamais de ce rouge qui n'est pas le rouge, mais une sensation dont nous disons publiquement qu'elle doit correspondre à la notion "rouge". Cela entraîne plusieurs difficultés : une telle déclaration, sur notre vie intérieure, est invérifiable ; mais elle est aussi insemblable, au point que nous ne pouvons parvenir à aucun accord intersubjectif sur une telle notion. Ces difficultés touchent alors, entre autres, à la question de la fondation des sciences : si on veut, à l'instar de Carnap, fonder l'observation scientifique sur un langage privé, sur un protocole individuel qui puisse servir à établir la thèse fondationaliste de la science, ce protocole échappe en fin de compte à toute investigation. Par conséquent, la science ne possède pas de fondement ultime, mais ne se construit que selon des théories préexistantes.

 

 

Bibliographie

Platon, Phédon, 383 av. J. -C. (texte disponible sur Wikisource)

Aristote, De l'âme (texte disponible sur Wikisource)

Descartes, Les Passions de l'âme, 1649

Malebranche De la recherche de la vérité, 1675 (texte disponible sur Wikisource)

Spinoza, Éthique, 1677 (texte disponible sur Wikisource)

Leibniz, Système nouveau de la nature, 1695 (texte disponible sur Wikisource)

Henri Bergson, Matière et mémoire, essai sur la relation du corps à l'esprit, 1939 (texte disponible sur Wikisource)

Gilbert Ryle, La Notion d'esprit, 1949

Antonio Damasio, L'Erreur de Descartes, 1995

Michel Bitbol, Physique et philosophie de l'esprit, 2005

À la Renaissance, le tabou de l’ouverture du corps humain se lève progressivement et les dissections se multiplient en Europe dans les théâtres d’anatomie. Médecins et artistes travaillent ensemble afin de cartographier ce continent encore inexploré dans son intégralité. Ils diffusent ces nouvelles connaissances grâce à l’imprimerie naissante.

 

Corps et âme.

Depuis l’Antiquité, comme en témoignent les oeuvres de Platon et d’Aristote, la relation entre le corps et l’esprit est au coeur des débats philosophiques. Au cours du Moyen Âge, les théologiens chrétiens orientent la réflexion sur l’immortalité de l’âme et la mortalité du corps. À la Renaissance, avec la redécouverte des textes anciens impulsée par le mouvement intellectuel de l’Humanisme, les débats sur les rapports entre l’esprit et le corps resurgissent parmi les philosophes et les médecins. Désormais, connaître l’Homme signifie comprendre l’anatomie et appréhender les facultés de l’âme. L’essor de l’anatomie au 16e siècle permet de pénétrer les lieux secrets du corps. Les savants situent alors le siège de l’esprit dans la glande pinéale, au centre du cerveau, comme René Des-cartes le soutiendra plus tard au 17e siècle.

 

Percer les « secrets de femme. »

Hippocrate, père de la médecine occidentale, considère que l’utérus est la cause des maladies chez la femme. Comme l’affirme Israël Spach, médecin et éditeur du recueil de gynécologie le plus renommé du 16e siècle, « la continuation et la conservation de l’espèce humaine dépendent de la santé des femmes et de leur capacité à procréer ». À la Renaissance, les médecins approfondissent les études sur l’appareil génital, la fécondité et la stérilité, la grossesse et l’accouchement. Ils corrigent ainsi certaines erreurs héritées des textes anciens, basés sur la dissection de cadavres d’animaux. Cependant, des croyances persistent. Au fil du temps, le nombre croissant de dissections de corps féminins permettra de cor-riger ces erreurs.

 

La fabrique du corps.

Jusqu’au Moyen Âge, on dissèque les corps pour illustrer le propos des anciens, tel Galien qui, au 2e siècle de notre ère, pratiquait des dissections sur des animaux. Dès le 14e siècle, la pratique de l’anatomie se développe au sein des universités, avec l’accord de l’Église qui admet la dissection dans le but scientifique de mieux connaître le corps et ses maladies. Au 16e siècle, le temps de l’étude anatomique basée sur la lecture des textes anciens est révolu. Dans les théâtres d’anatomie des universités, le corps est exposé et montré dans son intégralité. Médecins, chirurgiens et artistes se retrouvent alors pour toucher, sentir, explorer et examiner. Comme le souligne le médecin français Charles Estienne, l’anatomiste devient l’historien du corps, celui qui en relate les faits et en donne le portrait fidèle. Les images du corps disséqué sont alors largement diffusées grâce aux succès de l’imprimerie naissante.

Mieux connaître pour mieux réparer

Barbiers et chirurgiens ont partagé gestes et savoirs pendant des siècles. Pratiquer une saignée, ouvrir une plaie, couper un membre sont des actes qui demandent une grande habileté dans la manipulation des rasoirs et des outils tranchants, de même que tailler une barbe ou couper les cheveux. Au 16e siècle, les découvertes en anatomie permettent aux chirurgiens de développer considérablement leur savoir et leur pratique. Le métier se spécialise grâce aux premières formations universitaires et à la création de corporations. Ambroise Paré, considéré comme le père de la chirurgie moderne, décrit alors la chirurgie comme un art caractérisé par une méthode rigoureuse, au même titre que la médecine : « Chirurgie est un art qui enseigne à méthodiquement curer, préserver et pallier les maladies, les causes et accidents qui adviennent au corps humain, principalement par opération manuelle ».

 

Le corps astrologique.

Le corps de l’homme est semblable à un monde en miniature, le Microcosme. Tel le Macrocosme, il est composé des quatre éléments de l’univers : terre, eau, air, feu. Philosophes, médecins et théologiens chrétiens intègrent cette doctrine dans le récit biblique de la création divine. À cette image, l’homme vit en harmonie avec la nature et est influencé par les astres. L’astronomie (étude physique des astres), liée à l’astrologie (étude de l’influence des astres sur la vie humaine), contribue à la formation médicale. Lors de la consultation, le praticien étudie l’horoscope du patient et choisit le moment opportun pour pratiquer une saignée ou une opération. Des correspondances précises existent entre les corps célestes et le corps humain, comme l’illustrent les représentations d’homme zodiacal et planétaire diffusées dans de nombreux ouvrages.

 

Soigner le corps et l’âme.

Depuis l’Antiquité, être malade signifie souffrir d’un déséquilibre des fluides (les humeurs), qui circulent dans le corps : sang, bile jaune, phlegme et bile noire. L’interaction dans le corps entre les parties solides et les fluides est telle que, pour rétablir la santé du patient, le médecin se doit d’intervenir en prenant en compte sa nature sanguine, colérique, mélancolique ou phlegmatique. La médecine physiologique, qui étudie les fonctions biologiques du corps, s’accompagne de la médecine thérapeutique, représentée par la pharmacie et la chirurgie, et de la médecine préventive, constituée par l’hygiène. Prévenir la maladie signifie respirer un bon air, bien boire et bien manger, vider et remplir le corps, alterner sommeil et éveil, faire de l’exercice physique, ainsi que maîtriser les passions de l’âme, telles que la haine, l’amour, le rire, la peur.

 

Cultiver son âme.

L’éducation humaniste se développe à partir du 15e siècle en Italie avant d’être diffusée dans toute l’Europe. Apprendre n’est plus le but ultime, il s’agit maintenant de façonner l’être humain, son corps et son âme. Inspirée de la pratique des grecs anciens, l’Humanitas, l’identité de l’homme, fait l’objet d’études basées sur l’exercice de la raison et du discours. Selon Erasme, l’identité individuelle s’acquiert par la formation. L’art oratoire et la poésie, l’histoire et la philosophie, la musique et les mathématiques, l’astronomie et la géographie contribuent à libérer l’homme de l’ignorance, à lui donner les moyens d’exprimer sa pensée et de réfléchir par lui-même. Et, afin d’équilibrer harmonieusement le corps avec l’esprit, les humanistes encouragent l’exercice physique, la danse et le jeu, pratiques à la base de la vie en communauté.

 

L’âme vagabonde.

Philosophes et médecins réfléchissent à la manière dont l’âme peut s’échapper du corps. Au 15e siècle, le philosophe platonicien Marsile Ficin, qui avait également reçu une formation médicale, élabore la doctrine de la séparation de l’âme et du corps. L’âme entre en contact avec le divin par la prière ou des états physiques particuliers, comme le sommeil. La mise en veille du corps pendant le sommeil permet à l’imagination de s’activer. Cette faculté de l’âme engendre des visions, des miracles et des effets extraordinaires qui peuvent prendre la forme de prophétie. Le médecin Auger Ferrier (1513-1588) classifie les rêves en trois catégories : naturels, divins et diaboliques. Les mondes divin et diabolique profitent du sommeil pour communiquer avec l’homme, alors que l’état des humeurs influence les songes naturels : par exemple, on peut rêver du feu si on a un tempérament colérique.

Dans le dictionnaire se lisent une trentaine de définition du mots « corps », trois fois plus que le mot esprit.

Au sens de société, d’assemblée ou de groupe l’esprit de corps apparait. revers il se rapproche alors de l'esprit d'équipe, mais à un niveau plus profond.

Dans son sens négatif, l'esprit de corps pousse ses tenants à se coopter dans un cercle fermé, à tolérer voire couvrir les abus de leurs camarades, à tricher dans le sens de leurs intérêts, ou à « se faire justice eux-mêmes ». C'est souvent ainsi qu'on le perçoit de l'extérieur et qu'on le stigmatise, puisque son autre forme est relativement banalisée.

L'esprit de corps ne doit pas être confondu avec la simple loyauté ou alors une loyauté exacerbée et refermée sur elle-même. La loyauté est un penchant individuel ; l'esprit de corps est par nature un phénomène collectif, qui ne peut s'appliquer qu'au groupe lui-même.

Mais le corps sur lequel porte la réflexion est la partie matérielle de l’être humain.

Etymologie nous apprend qu’il vient du latin corpus. Apparenté à creo, au grec ancien πραπίς, prapís « esprit », au sanscrit कृप्, kṛ́p (« belle forme, apparence »).

De l’indo-européen commun *k̂er- (« croitre ») qui donne aussi Ceres (« déesse des moissons »), en grec ancien κόρος, κόρη (« jeune homme, jeune fille, kouros, coré »).

Ainsi déjà corps esprit sont lié par les mots et les langues.

 

Pour esprit on peut lire;

1 Substance incorporelle et immatérielle.

2 (Mythologie) Âme désincarnée douée de pensée et de vie.

3 (Philosophie) Principe de la pensée et de la réflexion.

4 Aptitude intellectuelle particulière.

5 (En particulier) Vivacité dans la réflexion.

Par extension

6 Mémoire, ensemble des pensées d’une personne.

7 État d’esprit.

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